(RE)DONNER LA PAROLE A CEUX QUI NE L'ONT PLUS
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Aucun individu n'accepte de son plein grès de subir de la violence conjugale. Dans ces situations, le phénomène d'emprise enferme progressivement les victimes dans le doute, une profonde incompréhension de son propre comportement, et finalement le silence.
Au travers de ce témoignage sensible, sur les mécanismes d'installation de l'emprise, je fais le souhait de voir les victimes quitter leur isolement, pour que la parole prenne la place de la honte.
Vous m'aidez à le faire raisonner loin et fort?
L’emprise : quand voir ne suffit pas
Mais pourquoi ne partent-elles pas ?
C’est bien la question, subtilement teintée de jugement qui vient à l’esprit, une fois passé l’indignation suscitée par le sujet des violences conjugales. C’est une question que se posent le public, les familles, mais aussi, et on l’ignore trop souvent, les victimes.
Depuis 2005 et les travaux de MF HIRIGOYEN, le processus d’installation du phénomène d’Emprise dans le cadre des violences conjugales est connu. La plupart des victimes décrivent les mêmes étapes. Elles sont capables de les identifier avant même leur sortie de l’enfer.
Alors, si ce phénomène est connu et que des outils de prévention existent, que les signaux d’alarmes sont repérés, pourquoi cela ne suffit pas?
Il n’y a certainement pas de réponse universelle à une question aussi intime. Pourtant au travers de mon expérience, j’ai acquis une certitude. Ces photos, ces mots ne parlaient pas de mon histoire. Ce que je savais d’une victime, d’une violence sexuelle, ou même sexiste était tellement éloigné de ce que je vivais, que le lien ne se faisait pas.
Avant même de se confronter aux questions logistiques ou judiciaires permettant leur départ,
c’est à leur propre incompréhension et à leur honte que les victimes se heurtent.


Convoquer le sensible pour faire émerger la compréhension autrement
Mon langage c’est le dessin.
Je sais faire parler une image, toucher le spectateur pour convoquer chez lui d’autres moyen de compréhension que la simple raison.
Dessiner a été une étape importante dans mon processus de reconstruction. Au travers d’une série de 20 dessins retraçant les étapes de mon histoire, je recouvrais petit à petit la parole, exprimait des ressentis pour lesquels je n’avais pas ou plus les mots.
En les observant je comprenais alors ce qui s’était si longtemps dérobé à mon entendement.
Pour autant, ce sont les réactions de mes élèves puis du public face à cette série, qui m’ont amené au constat que ce que j'avais couché là sur le papier, ne touchait pas qu’à mon histoire.
Mes dessins raisonnaient, des témoignages se libéraient, des regards changeaient jusqu’à ce : « je ne me doutais pas … » à la fois surprenant et si réconfortant.
Savoir que je n’ai pas été la seule, avoir de la clarté sur ce que je traversais, laisse la parole circuler, le jugement céder la place à l’envie de mieux comprendre, c’est tout ce que j’aurais aimé recevoir pour trouver la force de sortir de l’enfer.
La campagne de crowfounding
Faire de ce souhait une réalité, tous ensemble. Le temps du travail solitaire dans mon atelier est à présent révolu.
C’est avec et grâce à vous que cet outil de parole à destination des victimes et de leur entourage, deviendra une réalité.
Faire exister ce projet, c’est :
• avoir les moyens de présenter l’exposition et de l’enrichir de supports vidéo.
• imprimer et distribuer le livre pour rendre mes dessins accessibles au plus grand nombre.
• lui donner de la visibilité, faire que l’on en parle, afin de mobiliser toutes celles et ceux qui ont envie de stopper cette violence.
Au travers de la campagne de financement participatif, que je viens de créer, je vous invite à passer à l’action. Une contribution même minime, un partage auprès de votre entourage sont autant de soutien et de preuves que nous sommes nombreux à vouloir que ça change, que ce projet a du sens au delà de ma propre reconstruction, que cet outil, que j’ai choisi de créer parce qu’il m’avait manqué, d’autres attendent impatiemment d’y accéder.


Ils en parlent mieux que moi:

Stephanie Archambault
Psychologue et coordinatrice de centres de prise en charge d'auteurs de violence conjugale
" La force de ce travail est sa précision.
Précision des étapes, précision du trait de dessin et du trait de plume. Et concision. Ce travail illustre, avec talent, ce qui a été pensé, théorisé et peu à peu ....compris ! "

Jean Claude
Bauer
Dessinateur BD, chez Urban Comics,
"Klaus Barbie - la route du rat"
" Des illustrations pleines de sensibilité et de force pour dénoncer un phénomène de société inacceptable et douloureux. Compliments solidaires ! "

Xavier
Aliot
Réalisateur de fil d'animation
dessinateur, auteur
" C’est un livre duquel on ne ressort pas indemne,... C’est le témoignage nécessaire d’une victime qui ne veut plus en être, ... mais c’est aussi une force de lumière...qui permet enfin de retrouver la liberté, de penser, d’aimer, d’être. C’est une recueil d’utilité publique ..."
